Damien Chasseur, Managing Director at ADNEOM Luxembourg
Damien Chasseur, quel est votre parcours ?
Après avoir obtenu mon Master de l’école de commerce ICN à Nancy, je me suis assez naturellement tourné vers le Luxembourg où j’ai commencé à travailler chez Altran en 2006, en tant que Business Manager. J’étais responsable d’un portefeuille de clients ainsi que du recrutement de mon équipe de consultants. Cette expérience a été enrichissante, j’ai appris à connaître le marché luxembourgeois de la consultance IT, ce qui a renforcé mon bagage et a contribué à améliorer ma formation qui était assez généraliste. Au bout de quatre ans, j’ai eu envie de m’investir dans un projet plus entrepreneurial. J’étais en fin de cycle chez Altran, je n’avais pas 30 ans et l’opportunité ADNEOM s’est alors présentée.
ADNEOM était alors une société de conseil IT uniquement présente en France et en Belgique et ce fut une opportunité idéale pour moi car cela consistait à créer de zéro et développer leur filiale au Luxembourg. Par ailleurs, le contact avec les fondateurs du groupe (Yann Louise et Christian Tufal) a été excellent immédiatement. Au-delà du challenge professionnel, une aventure humaine a tout de suite débuté. Cela s’est passé très vite, fin août 2010, j’ai quitté Altran et j’ai commencé chez ADNEOM en septembre. Quand j’y repense, cela s’est fait très naturellement et rapidement, en mode « Start up », un bureau dans un office center et un PC. Un mois plus tard, Jeremy Mazon m’a rejoint en tant que Business Manager.
Quelle est votre vision de la place luxembourgeoise?
Dernièrement, beaucoup de clients me l’on demandé et j’ai toujours cette appréhension d’être trop catégorique ou de coller des étiquettes. Au fil du temps, j’ai personnellement constaté que cette place est en constante mutation du fait d’un environnement réglementaire changeant et du fait des challenges posés au niveau IT. J’ai aussi remarqué une hausse importante des attentes clients devenus plus exigeants sur le niveau de la qualité de service, de performance, de qualification des consultant et enfin le niveau de prix des prestations. Par voie de conséquence, le système de référencement des fournisseurs de services s’est généralisé chez les donneurs d’ordres. Ceci est vraiment très positif à mes yeux car cela permet aux meilleures sociétés de se distinguer en écrémant le marché. C’est à nous de nous adapter et d’être créatif dans nos offres en proposant par exemple d’intervenir sous forme de centre de compétences ou de forfait pour répondre parfaitement aux besoins et aux contraintes budgétaires de nos clients.
En quelques mots, quel est le positionnement de votre entreprise sur la place ?
Le positionnement d'ADNEOM Luxembourg peut être résumé de la sorte : société de conseil en IT réputée pour la qualité de ses consultants, son souci de la performance et de la satisfaction client et connue pour être hyper réactive et créative face aux demandes clients. Fort de ce positionnement, nous avons clôturé trois exercices de forte croissance ici au Luxembourg en passant de zéro à 65 collaborateurs fin 2013. Cependant, je tiens à préciser que cette hyper croissance s’est faite sans déroger aux principes fondateurs du groupe : être performants pour nos clients et nos consultants et leur permettre d’évoluer dans un environnement de qualité et stimulant. Ce positionnement est en accord avec la baseline « Positive Thinking Company » du groupe ADNEOM : un acteur synonyme de performance dans un environnement positif et motivant.
Le groupe ADNEOM est présent sur beaucoup de secteurs d’activités, comme l’assurance, la banque, et la finance, les télécoms, etc… mais concrètement au Luxembourg, quel est l’activité principale ?
Pour moi, notre activité n°1 reste le Système d’Information. C’est vrai que l’on nous demande souvent sur quels secteurs nous sommes :la banque, les télécoms, l’énergie... notre réponse est simple : nous travaillons sur le S.I de nos clients. Etant donné que les S.I, par définition, ce sont les moyens de communication nécessaires à toutes activités alors nous sommes capables de travailler sur des secteurs d’activité différents. Nos consultants ont des compétences techniques transposables d’un métier à l’autre. Au Luxembourg, bien évidemment, nous travaillons plus dans la banque et Finance de Marché, mais je trouve qu’une des grandes forces d'ADNEOM Luxembourg, c’est justement de pouvoir transposer à d’autres secteurs ce que l’on a pu faire au niveau S.I dans les domaines bancaire et financier.
D’après une récente étude européenne, très peu de sociétés luxembourgeoises sont actives efficacement sur internet et surtout les réseaux sociaux. Comment expliquez-vous cela, à une époque où l’ère du numérique est en pleine expansion?
C’est intéressant car c’est un média utilisé par le groupe depuis très longtemps. Nous avons notre page Facebook et LinkedIn et sommes en train de réfléchir à mieux communiquer sur ces vecteurs avec des professionnels dont notamment une société luxembourgeoise experte dans le digital. Il me semble que c’est lié au secteur économique dominant du pays la finance qui n’a pas matière à être très communicative sur la toile. Par contre, avec l’émergence de l’IT au Grand-Duché et la capacité d’adaptation de ce pays, je prends le pari que les entreprises luxembourgeoises vont très vite rattraper ce retard et fort naturellement.
À l’horizon 2015 (voire 2020), on parle d’époque charnière dans le changement d’orientation du Luxembourg, d’une place financière à une place high-tech, qu’elle est votre avis ?
2015 n’est plus un horizon, c’est demain. Mais si l’on regarde à 5 ans, le high-tech ne remplacera pas la finance. Elle va devenir un levier de plus pour la croissance des entreprises et donc du pays, en parallèle de la mutation qui s’opère sur le secteur financier. Ce qui me paraît clair, c’est cette capacité d’adaptation qu’a le Luxembourg. C’est une vraie force et le pays va réussir à faire du high-tech une valeur ajoutée tant pour le secteur bancaire que pour l’ensemble de l’activité du pays. Pour résumer, le pays a des atouts d’adaptation tant en terme de législation, d’attractivité, de compétences,… C’est une époque charnière qui va voir le high-tech servir la croissance, en complément des autres activités du pays et de sa place financière.
Comme se déroule votre journée type ?
Je suis l’archétype du patron, je me lève tous les jours à 6h, je fais un jogging et je lis les journaux financiers. Non, je rigole, en fait pas du tout! Ma journée type est assez longue, il n’y a pas de secret, le travail est primordial. Par contre, j’attache de l’importance à prendre du temps pour mes collaborateurs et cela commence dès le matin. La journée commence à 8h30, et par un bon café. C’est important de pouvoir échanger et partager le tout dans un bon esprit. J’en profite également pour lire l’Équipe et partager l’actualité sportive avec mes collaborateurs !
Je communique également beaucoup avec mes associés (basés à Bruxelles et Paris), en particulier Jérémy Jacquet avec qui nous développons ADNEOM Benelux. Je l’appelle régulièrement, pour ainsi dire tous les jours, en début et fin de journée, pour faire le point, donner les lignes directrices de l’un et de l’autre. Ensuite, ma journée ne comporte pas vraiment de canevas préétabli, elle se partage entre mes clients, mes fournisseurs, mes collaborateurs, le recrutement et les affaires courantes de l’entreprise.
En quelques trop rares occasions, je prends le temps de déjeuner avec des amis qui n’ont rien à voir avec mon secteur d’activité.
Quel est votre citation favorite et pourquoi ?
Je n’ai pas de citation favorite, mais nous avons défini une baseline pour ADNEOM : « Positive thinking company ». Nous attachons beaucoup d’importance au fait d’avoir un état d’esprit positif. Sans cela, la performance, la qualité et les compétences n’ont pas la même valeur. Nous trouvons que ça correspond bien à notre état d’esprit au quotidien et nous souhaitons le diffuser auprès de nos collaborateurs, nos clients, et l’ensemble de nos partenaires.
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